mercredi 25 juillet 2012

NASA - Sélection 2009 - Astronautes du groupe 20


En 2009, étaient annoncés les noms des nouveaux astronautes pour le groupe 20 de la NASA.

A ce groupe, est venu s'ajouter les 2 nouveaux astronautes de l'Agence Spatiale Canadienne et les 3 nouveaux astronautes de l'Agence Spatiale Japonaise.


Depuis quelques temps, je peux lire sur différents sites, un regain d'intérêt pour réunir les autographes de ces 14 astronautes, et d'après ce que j'ai pu lire, personne ou presque n'a réussi à les réunir, pour l'instant...

Voici une petite monographie des autographes de ces 14 astronautes. Toutes les dédicaces sont pour Timothy, mon fils !

Serena M. Aunon (NASA)


Jeanette J. Epps (NASA)

Jack D. Fisher (NASA)


Jeremy R. Hansen (CSA)

Michael S. Hopkins (NASA)


Norishige Kanai (JAXA)

La photo arrive bientôt. Norishige Kanai est un peu ''la surprise'' de la sélection JAXA. Il a été sélectionné 7 mois après l'annonce officielle.


Kjell N. Lindgren (NASA)


Takuya Onishi (JAXA)


Kathleen H. Rubins (NASA)

David Saint-Jacques (CSA)

Scott D. Tingle (NASA)


Mark T. Vande Hei (NASA)

Gregory R. Wiseman (NASA)

Kimiya Yui (JAXA)

vendredi 13 juillet 2012

1962 - 2012 / Cinquante ans de présence spatiale anglaise - Ariel 1


La Grande-Bretagne fête cette année ses 50 ans de présence dans l’espace.

Le 26 avril 1962, le satellite Ariel 1 est lancé par une fusée Thor-Delta de Cape Canaveral. Le satellite est entièrement équipé par du matériel anglais. Les américains ont fourni le lanceur et le corps du satellite dans lequel vont s’intégrer 6 expériences scientifiques entièrement élaborés et construit par les scientifiques britanniques.


Parmi ces instruments, il y a des instruments de mesure de radiation solaire et les éruptions solaires, des instruments pour étudier les rayons cosmiques et l’étude de la densité et de la température des particules dans la haute atmosphère. Quatre de ces expériences ont été conçues par l’University College London, actuellement dirigée par un des pionniers du spatial anglais, le professeur Harrie Massey.

L’Université de Leicester forme une équipe spéciale de recherche spatiale avec l’University College London.

Le satellite a été construit au Etats-Unis. C’est le premier satellite lancé par les Etats-Unis pour un pays allié dans le cadre d’un programme de coopération.

(Une réplique exacte d'Ariel 1 est exposée par le NASM au Udvar-Hazy Center de Chantilly (Virginie)

Une fois en orbite, tout se passe très bien. Les premières données arrivent. Les officiels pensent que le satellite va fonctionner plusieurs années.

Puis en juillet 1962, les appareils envoient des données étranges et le satellite se tait.

50 ans après, des documents classés secret-défense sont déclassifiés et rendus publics. On sait aujourd’hui ce qu’il s’est passé.

Le 9 juillet 1962, Ariel-1 est au-dessus de la Nouvelle Zélande. Les Etats-Unis procèdent le même jour à un test nucléaire avec l’explosion d’une charge à haute altitude de l’autre côté de la planète.

Ce test fait partie du Projet Starfish. Cette explosion a créée pendant un court temps une nouvelle ceinture de radiation autour de la Terre, que personne, pas même la NASA, n’avait détectée.

Aujourd’hui, ce genre de test semble incroyable mais à l’époque, transporter des charges nucléaires en dehors de l’atmosphère,, ne posait pas de problèmes.

L’explosion de la bombe américaine du 9 juillet 1962 a mis hors-circuit la partie électrique des générateurs solaires d’Ariel-1. Ce qui a conduit à la perte d’Ariel-1. Des données parcellaires sont reçues jusqu’en septembre 1962. Sa fin de service est officiellement déclarée en novembre 1964. Le satellite est détruit en rentrant dans l’atmosphère le 26 avril 1976.



mercredi 4 juillet 2012

4 juillet 1997 - Mars Pathfinder et Sojourner arrivent sur la planète Mars


4 juillet 1997, à 02 h 55 min 56 sec (heure locale martienne = 16 h 56 min 55 UTC), le vaisseau Pathfinder (atterrisseur) avec à l'intérieur le petit rover Sojourner, se pose sur la surface martienne, à Ares Vallis (région de Chryse Planitia).


C'est le second atterrissage d'un vaisseau américain sur la planète Mars après le succès de Viking en 1976 !

Mars Pathfinder est lancé depuis Cape Canaveral le 4 décembre 1996 par une fusée Delta II.


La mission et la gestion de celle-ci a été confiée au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de Pasadena.

Cette mission entre dans le cadre du nouveau concept de la NASA à cette époque voulue par le Directeur Dan Goldin : cheaper, faster and better ! La mission a été préparée en 3 ans et a coûté aux alentours de 280 millions $, lancement compris.

La mission consistait en un lander Mars Pathfinder et un rover Sojourner.
Un concours avait été lancé pour trouver le nom de ce rover auprès d'élèves et d'étudiants du monde entier qui devaient adresser un essai relatant l'histoire d'une héroïne célèbre.
Plus de 1 700 candidatures furent envoyées et parmi les noms les plus proposés, on trouve l'astronaute Judith Resnik, Sacajewea, Amelia Earhart, les déesses Minerve, Athena, Atalante, et même La Petite Poucette d'Andersen.

C'est une jeune élève de 12 ans, Valerie Ambroise, du Connecticut, qui gagna le concours en proposant le nom de Sojourner Truth, célèbre abolitionniste et défenseuse des droits des femmes.
La deuxième place du concours revint à Deepthi Rohatgi, 18 ans et du Maryland, qui proposa MArie Curie, et la troisième place

(Bloc hommage à Sojourner Truth)
Après un voyage de plusieurs mois et des millions de kilomètres, Mars Pathfinder et son rover Sojourner arrivent dans l'atmosphère martienne et effectue un freinage en déployant un parachute spécial pour résister à la vitesse supersonique de rentrée dans l'atmosphère. Puis l'atterrissage, un système innovant (comme le parachute) composé d'airbags se déclenche pour ne pas abîmer le lander et le rover.

Cette phase ne prendra pas plus de 4 minutes.

Une fois au sol, il faut que le Mars Pathfinder attende le lever du jour martien pour commencer à transmettre ses premières informations et photos.


Durant ce premier jour sur la surface martienne (Sol 1), Mars Pathfinder prend des photos et envoie des informations (notamment météo) à la Terre. Les équipes au sol s'aperçoivent qu'il y a un petit souci (avec un des airbags qui ne s'est pas déployé) et que cela gêne l'ouverture complère du Lander pour laisser sortir le rover Sojourner.

Après quelques manoeuvres et ordres reçus de la Terre, les ''pétales'' s'ouvrent entièrement et Sojourner peut descendre de la rampe.


Sojourner va devenir célèbre. Ce petit rover va faire rêver des millions de personnes. Il peut se déplacer à la surface de Mars, et va ''analyser'' certaines roches martienne (les plus célèbres seront Bernacle Bill, Yogi, Moe ou Scoobi Doo).

(Sojourner et Yogi)
(Carte montrant Sojourner et Moe signée par un des responsables du programme)

Le Lander fera en tout environ 18 500 photos et plusieurs millions de mesures atmosphériques, températures ou vitesse de vent.

Le dernier contact avec Mars Pathfinder aura lieu le 27 septembre 1997. La fin de mission sera officiellement annoncée le 10 mars 1998.

(Tableau de l'artiste Detlev Van Ravenswaay)
Le Lander Mars Pathfinder changea de nom après l'atterrissage et est appelé officiellement Sagan Memorial Station, en hommage à Carl Sagan.


Plusieurs émissions philatéliques, dont bien sûr aux Etats-Unis, ont rendu hommage à la mission. Surtout Pathfinder.
Le 10 décembre 1997, un bloc spécial est émis par la poste américaine.
(Bloc sur Enveloppe 1er Jour signé par le créateur du timbre)
(le dos du bloc avec un texte explicatif)
(une des présentations du pack contenant le bloc vendue par la poste américaine USPS)


(Un Premier Jour illustrée par les célèbres artistes philatéliques, Linda et Fred Collins)

Quelques timbres ou souvenirs émis par d'autres pays.



Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
             Space Quotes - Souvenirs d'espace

lundi 2 juillet 2012

40 ANS NAISSANCE PROGRAMME APOLLO SOYOUZ ASTP / 1972 - 2012



15 juillet 1975, la première mission spatiale commune de l’histoire commence…



Les Etats-Unis et l’URSS se sont associés pour mener cette mission. C’est certainement un des plus grands symboles de la coopération entre ses deux pays, alors encore en guerre froide.

20 juillet 1969, les Etats-Unis marchent sur la Lune. Les Etats-Unis gagnent ‘’la course à la Lune’’.

Trois années après, la conquête spatiale n’est plus une priorité pour les deux grands superpuissances. Dès le début des années 70, une ‘’détente’’ commence à s’installer. Ce sera d’abord une coopération économique. Puis ce sera le début d’une coopération spatiale.

Le 24 mai 1972, l’accord d’un projet de rendez-vous spatial entre les USA et l’URSS est signé. La mission Apollo-Soyouz est née.

Cet évènement, car on peut appeler cela un évènement, est historique à plus d’un point. Ce sera la première fois, où la mise en commun de technologies spatiales entre  ces deux pays est mise en œuvre. Mais au-delà de l’aspect technique, technologique, c’est surtout un évènement politique historique. L’impact médiatique, à l’époque, a été très important. Le monde entier a pu voir qu’un terrain d’entente existait entre les deux ‘’grands ennemis’’.

La suite, on la connait… Coopération entre les Etats-Unis avec la navette spatiale et l’URSS avec MIR. La navette desservait MIR… puis, ce fut la suite logique… La Station Spatiale Internationale.

Voici une petite histoire de cette mission vue par la philatélie et quelques autres objets et documents de collection.

Cela faisait déjà pas mal de temps que l’idée d’une collaboration entre les USA et l’URSS trottait dans la tête de certains responsables des deux côtés. L’idée la plus répandue, même du côté du grand public, était un système d’amarrage entre un vaisseau américain et un vaisseau soviétique. Avant d’être une mission ‘’politique’’, les prémices de cette collaboration, future collaboration, étaient plutôt vers un système de sauvetage par les deux seules puissances capables d’envoyer des hommes dans l’espace (rappelons nous que les chinois devinrent la 3ème puissance à le faire, seulement en 2003 !).

Dans les années 60, la course à la Lune est lancée. Les deux puissances spatiales rivalisent de ‘’premières’’. Puis petit à petit, on pourra constater une différence dans cette conquête spatiale.

Les américains avec le programme Mercury et Gemini  préparent l’arrivée du programme Apollo. Le 27 janvier 1967, un incendie au sol, lors d’un entrainement, tue les 3 astronautes d’Apollo 1 à bord de leur capsule. Le programme Apollo passe à deux doigts de l’échec. Après 18 mois d’interruption et des milliers de modifications, la première capsule habitée Apollo décolle en octobre 1968.

(27 janvier 1967 : Tragédie d'Apollo 1 - Enveloppe signée par les parents d'Edward White)
(Série hommage du Sultanat d'Oman )
Les russes aussi essuie un échec. Les missions Vostok et Voskhod ne sont pas du tout un programme de préparation au vol vers la Lune comme les américains. Nous sommes en pleine guerre froide, et les russes veulent asseoir leur prestige et montrer leur supériorité à ‘’coups de premières’’. Premier vol de proximité entre deux vaisseaux (Vostok 3 et 4), mais sans rendez-vous Les deux vaisseaux se croisent après une trajectoire balistique. Pareil pour les vols Vostok 5 et 6 qui verra la première femme, Valentina Terechkova, dans l’espace.

(Enveloppe signée par Andrian Nikolaïev et Pavel Popovich)
(Enveloppe signée par Valentina Terechkova et Valey Bykovsky)

Les deux missions Voskhod sont une démonstration de supériorité, en faisant voler 3 cosmonautes ensemble (sans combinaison) lors de Voskhod 1, ou en effectuant la première EVA, par Alexeï Leonov, lors de la mission Voskhod 2.

(Carte Postale signée par l'équipage de Voskhod 1)

(Photo signée par l'équipage de Voskhod 2)
Le premier Soyouz habité, Soyouz 1, se termine par son écrasement au sol, et la mort de son cosmonaute Vladimir Komarov le 24 avril 1967.

(Youri Gagarine était la doublure de Vladimir Komarov sur Soyouz 1)
(Départ de Soyouz 1 - cachet de Kalouga)

(Le magnifique carnet avec timbre en Or émis par la République Islamique du Yémen)
Les programmes des deux puissances sont arrêtés après les accidents tragiques d’Apollo 1 et de Soyouz 1.

Nous pouvons déjà tirer un premier bilan. Les américains ont mené toutes les étapes pour leur futur programme lunaire. Ils maitrisent les vols à longue durée (Faith 7, Gemini 5 et 7), les sorties extravéhiculaires (Gemini 4, 8, 9, 10, 11 et 12), les rendez-vous en orbite avec ou sans amarrage,  phase indispensable pour le programme Apollo (Gemini 7, 6, 8, 9, 10, 11, 12). Les russes eux, et bien officiellement, il n’y pas de programme spécifique officiel). Le Soyouz de Komarov n’était pas pour une mission lunaire. Les russes ont bien développé la fusée N1 ou le LK pour la Lune. Aucune N1 ne fonctionna correctement et seuls 3 LK ont été à vide en orbite terrestre.

(Départ de Faith 7 - Enveloppe signée par Gordon Cooper, Herman Oberth et par Chris Kraft)
(Gemini 12 - Dernière mission avant le programme Apollo)
Mais les russes étaient déjà dans une autre optique. Depuis la mort de Korolev en 1966, il n’y a plus de véritable leader pour mener à bien la course à la Lune.

(Entier postal émis en hommage à Korolev en 1966)

(Hommagge à Korolev)
Les russes vont donc se pencher sur un autre aspect essentiel de la conquête spatiale : la présence permanente ou de très longue durée dans l’espace. Et la construction d’une station spatiale. Les américains, tout à leur volonté d’aller sur la Lune, négligèrent complètement cet aspect là et se réveilleront beaucoup plus tard.

Les russes, avant de nouveaux Soyouz, vont procéder par étape. Le 27 octobre 1967, ils lancent Cosmos 186. Trois jours plus tard, c’est le tour de Cosmos 188. Cosmos 188 commence sa poursuite avec Cosmos 186 et en moins d’une orbite, le rejoint à une distance d’une vingtaine de kilomètres. Puis ils s’arriment automatiquement avant de rentrer séparément dans l’atmosphère.

(Timbre commémoratif émis en 1968 par l'URSS)
Les 14 et 15 avril 1968, ce sont Cosmos 212 et Cosmos 213 qui sont lancés. L’amarrage est filmé en direct et diffusé à la télévision russe. Une dernière répétition a lieu en août 1968 avec le lancement de Cosmos 238.

Le 25 octobre 1968, Soyouz 2 est lancé à vide. Il est rejoint sur orbite le lendemain par Soyouz 3 avec à son bord le cosmonaute Georgi Beregovoy. Les deux vaisseaux se donnent rendez-vous en vol automatique à environ 200 mètres l’un de l’autre. Beregovoy effectue plusieurs manœuvres d’approche manuelle mais sans amarrage. Son vol est passé inaperçu à l’époque, mais certains spécialistes y ont bien vu une préparation pour une future mission habitée avec amarrage.

(Soyouz 3 - 1er Jour du timbre signé par Georgi Beregovoy)
En effet, le vol de Soyouz 3 a été éclipsé deux semaines auparavant, le 11 octobre, par le lancement de la mission Apollo 7. Ce vol a été un succès. Le programme Apollo repartait. La NASA avait tellement confiance, qu’elle décida de brûler les étapes de son planning prévisionnel de vol, et annonça que la prochaine mission Apollo serait aussi la première mission habitée vers la Lune.


Apollo 8, avec à son bord Frank Borman, James Lovell et Bill Anders, partit vers la Lune en décembre 1968 et rentra saine et sauve.

(Enveloppe 1er Jour du timbre signée par John Houbolt, le ''papa'' du Rendez-Vous'' du programme Apollo)


En URSS, on félicita les américains et on déclara vouloir aller sur la Lune en mission automatique. Il s’agissait d’envoyer des sondes qui reviendrait sur Terre avec des échantillons lunaires. L’académicien Boris Petrov de l’Académie des Sciences russe, déclara à ce sujet, que les russes n’avaient pas fait de course à la Lune et que les américains n’avaient pas gagné cette course puisqu’il n’y en avait pas !
Le nouveau Directeur de la NASA, Thomas Paine, jugea à ce moment là, que la proposition d’une collaboration entre les deux nations pouvait être possible.
Le 20 juillet 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin marchent sur la Lune lors de la mission Apollo 11. Les russes ont définitivement perdu la Lune…

(Une des rares enveloppes ayant été sur la Lune signé par l'équipage d'Apollo 11)

De nombreux échanges entre Thomas Paine et l’Académicien Keldych ont lieu. Le 10 juillet 1970, le président américain Nixon évoque publiquement la possibilité d’un échange entre les deux nations.

Une première ébauche de ce que pourrait être cette collaboration est faite. Deux scénarios sont choisis afin d’intégrer l’étude d’un collier d’amarrage entre les vaisseaux Apollo et Soyouz : Soit une mission de sauvetage entre les deux vaisseaux ou une mission avec rendez-vous spatial. Pour la mission de sauvetage, plusieurs facteurs posent problèmes. A savoir la difficulté pour un vaisseau Apollo d’accueillir deux cosmonautes en plus, et pareil pour un Soyouz d’accueillir 3 astronautes. De plus, les vaisseaux volent sur des orbites différentes et un rendez-vous, même pour un sauvetage, est très très compliqué. Il faudrait aussi que chaque vaisseau soit muni de ce système d’amarrage en permanence. Bref, comme le dit un des rédacteurs de cette ébauche, ce genre de mission n’est pas tout à fait impossible mais est hautement improbable. C’est donc pourquoi la deuxième solution est choisie.

Il faudra aussi travailler les manœuvres d’amarrage des deux côtés qui sont totalement différentes.

Les américains s’amarrent automatiquement (entre LEM et CMS) et n’utilisent pas de vaisseaux ‘’cibles’’ comme les russes, qui eux s’amarrent automatiquement. D’ailleurs les missions des Soyouz 4 et 5 puis Soyouz 6, 7 et 8, ont démontré le savoir-faire et les techniques d’amarrages des russes et d’échanges de vaisseaux.

(Enveloppe 1er Jour Bloc-feuillet signé par les équipages Soyouz 4 et Soyouz 5)

(Equipages Soyouz 6, Soyouz 7 et Soyouz 8)
Il y a aussi de nombreuses autres différences à régler, comme la pression des capsules qu’il faudra égaliser, etc…

En octobre 1970, une première délégation américaine, menée par Robert Gilruth se rend à Moscou pour une première phase de travaux et d’échanges communs. La délégation sera accueillie par les cosmonautes Georgi Beregovoy et Vladimir Chatalov.

En janvier 1971, le directeur-adjoint de la NASA George Low rencontre à Moscou l’Académicien Keldysh.

Soyouz 9 détenait le record de durée dans l’espace avec un vol de 18 jours effectué quelques temps auparavant. L’URSS déclare son intention de battre ce record et l’envoi de leur première station spatiale.


Le 23 avril 1971, le vaisseau Soyouz 10 est placé en orbite. Le lendemain, il s’amarre au module Saliout 1, devenant ainsi le premier ensemble d’une station spatiale. Les cosmonautes Vladimir Chatalov, Alexei Eliseïev et Nikolaï Roukhavichnikov restent dans leur capsule Soyouz 10 et ne vont pas à bord de Saliout 1.
Le 6 juin 1971, les cosmonautes Georgi Dobrovolsky, Victor Patsaïev et Vladislav Volkov, réussissent avec Soyouz 11 à s’amarrer à Saliout 1 et à entrer à bord de celle-ci. Ils deviennent le premier équipage à s’installer dans une station spatiale. Ils doivent effectuer un vol de longue durée.

Pendant ce temps-là, une délégation soviétique arrive à Houston le 20 juin.
Le 29 juin, après 3 semaines dans Saliout 1, l’équipage de Soyouz 11 commence ses préparatifs de retour sur Terre. Le retour se passe apparemment bien. La capsule atterrit normalement. Mais lorsque les équipes au sol ouvrent l’écoutille de la capsule, elles constatent que les trois cosmonautes sont morts. Le choc est terrible chez les russes et dans la communauté internationale. Une fuite d’une valve a entrainé une dépressurisation de la capsule et les cosmonautes, n’ayant pas mis de combinaisons se sont retrouvés sans oxygène. Depuis ce jour, toutes les phases de décollage et de retour s’effectuent avec des combinaisons pressurisées chez les russes.

Le Président Nixon demande a l’astronaute Thomas Stafford de le représenter ainsi que le peuple américains aux funérailles des trois cosmonautes.

Les russes réaffirment leur volonté de continuer le vol spatial.

Aux USA, le programme Apollo va toucher à sa fin. Apollo 15 s’apprêtent à décoller en cette fin de juin 1971.
La NASA commence à réaliser qu’elle ne réalisera pas de vols vers Mars ou vers d’autres mondes de sitôt. Elle décide de se concentrer sur trois programmes principaux en matière de vols habités : Skylab, la navette spatiale et la station spatiale pour les années 80. L’exploration du système solaire passera par des sondes inhabités avec le succès que l’on connait (Mars atteint en 1976 par Mariner, les sondes Pioneer et Voyager, …).

La NASA va aussi radicalement changer de visage. A sa tête est nommé James Fletcher qui va conduire le virage effectué par la NASA (les 3 dernières missions Apollo ont été annulées l’année d’avant). Il va aussi continuer le futur programme Apollo-Soyouz. Opportuniste et pragmatique, il comprend que l’annulation des 3 dernières missions Apollo, vont permettre d’effectuer cette future mission avec un coût moindre, car les Modules de Commandes et de Service sont déjà construits. De plus, le vol Apollo-Soyouz va réduire le ‘’gap’’ entre la fin des vols Skylab et le début des vols navettes, annoncés à l’époque pour 1978.

De nombreuses études commencent alors pour la création d’un système d’amarrage entre les deux vaisseaux. Plusieurs réunions communes tant à Moscou qu’à Houston entre novembre 1971 et avril 1972 vont définir le système dont les deux vaisseaux devront utiliser.

Le 24 mai 1972, le président américain Richard Nixon et le Premier Secrétaire du Parti Communiste d’URSS Alexeï Kosyguine signe un traité de coopération spatiale de 5 ans entre les deux pays et dont le point d’orgue sera la mission commune Apollo-Soyouz (ASTP).

(Commémoratio de la signature du traité / Cachet de Cape Canaveral)
De mai 1973 à février 1974, trois missions Skylab vont se succéder battant successivement les records dans l’espace pour les astronautes. Et montrant aussi maintenant le savoir faire des américains dans le domaine des stations spatiales et des vols à longue durée. La dernière mission, Skylab 4, passera 84 jours en orbite entre novembre 1973 et février 1974.

Les choses ont énormément évolué entre la signature du traité et la fin du programme Skylab. Il y a tout lieu d’être confiant et de pouvoir officiellement envisager le vol Apollo-Soyouz pour 1975.

En juin 1973, pour le Salon de l’Aéronautique et de l’Espace au Bourget, la NASA et les russes exposent conjointement une réplique grandeur nature des vaisseaux Apollo et Soyouz avec le collier d’amarrage en configuration vol commun.

Les deux équipages nommés pour cette mission seront présent sur place : Tom Stafford, Vance Brand and Deke Slayton pour Apollo et Alexeï Leonov et Valery Koubassov pour Soyouz. Seront également présents les cosmonautes Anatoli Filipchenko et Alexeï Eliseïev ainsi que l’équipage d’Apollo 17 Gene Cernan, Harrison Schmitt et Ron Evans. La NASA et l’URSS veulent donner un maximum de ‘’publicité’’ à cette mission.

Entre 1973 et 1975, il y aura de nombreuses visites de cosmonautes et d’astronautes tant à la Cité des Etoiles qu’à Houston pour préparer les vaisseaux, pour permettre aux équipages de s’entrainer, d’apprendre les langues respectives et de faire du simulateur.

(Réunion d'entrainement à Houston le 15 mars 1973 signé par les cosmonautes Chatalov et Eliseïev)
(Les deux équipages à Houston le 11 février 1975)

Tout est prêt … Le 15 juillet 1975 est là…